l'eveilleur de nuit

Il faut toujours semer derrière soi un prétexte pour revenir, quand on part.

(Alessandro Baricco)

Une nuit  d’été

Pour sa geisha

Samouraï quitte son armure

Dans le parfum de la terre chaude

Il dessine des mots d’amour

Sur sa cambrure

La brise dans les arbres les berce

De ses mains douces

Elle apaise ses fêlures

Leur chant vibre

A l’unisson de la nature

Mais déjà le jour,

Et il est temps

Samouraï remet son armure

• Parenthèse

Dans ce  temps hors du monde

Tu me tisses une vie dans tes bras clos

Tu joues sans parole

De mon corps comme un archer

Nos baisers insufflent l’essence même

De cette heure libre

Tu tangues et je chavire

Emportés vers les nuées blanches

Nos yeux s’embuent et se perdent

Le manque est déjà là

Dans le sillon du lit

L’absence m’étreint

Seuls les mots tendres

Créent une respiration.

Mon amour, mon cœur,

Tu me manques…

Ma douce, ma petite

Toi aussi … un peu